agir et être dans des territoires fragiles et mutants
En septembre dernier, 50 étudiants de l'école d'architecture et de paysage de Bordeaux ont participé à un atelier sur la viabilité de l'estuaire du Médoc dans le contexte du changement climatique et d’inondations devenues de plus en plus fréquentes. Les étudiants ont imaginé des scénarios d'aménagement à différentes échelles de temps : 25, 50 et 100 ans. arc en rêve a le plaisir d'accueillir ce travail qui fera partie à terme de l'exposition nouvelles saisons.
Face aux prévisions, parfois contradictoires, des scientifiques concernant les futurs impacts de la pollution, la mutation climatique, la montée des eaux, les troubles sanitaires économiques et sociaux, le monde politique est en débat.
Si les concepteurs, qu’ils soient architectes et/ou paysagistes observent ce débat en y prenant part de manière ponctuelle au travers de certains projets, il apparait essentiel de développer une expertise et des anticipations qui leur seraient propres dans des temps relativement longs.
Cet enseignement propose d’évaluer dans le territoire (ici dans le nord du Médoc) les diverses sources de mutations futures et d’en choisir une ou plusieurs qui pourront faire l’objet d’une anticipation, même hypothétique au regard des données scientifiques (montée des eaux, sécheresse climatique, mutations végétales, déplacements de populations, etc…).
Les propositions pourront émerger en choisissant de contrer les phénomènes, les accompagner ou les accepter en mobilisant ouvertement une part d’interprétation du futur.
L’atelier proposera, à travers une réflexion partagée entre les compétences et savoirs complémentaires des architectes et des paysagistes, de formuler des possibilités d’actions ou d’accompagnements des paysages mouvants et incertains au regard de la fragilité du monde dans lequel nous vivons.