exposition, rencontre
  • Je cours vers toi pour lacer tes chaussures

  • Eric Tabuchi et Nelly Monnier, photographes

En exposant leur « Atlas des Régions Naturelles » à arc en rêve, Eric Tabuchi et Nelly Monnier questionnent les limites entre l’architectural et le vernaculaire. Comme le suggère le titre – emprunté à un morceau de Brian Eno – ils font l’éloge d’une pratique libre et diversifiée de la construction…

Depuis cinq ans, Eric Tabuchi et Nelly Monnier sillonnent le territoire français afin de documenter de manière égale les 450 régions naturelles ou « pays » qui le composent. Partant de ces anciennes entités historiques ou géographiques que sont par exemple l’Artois, le Morvan ou le Béarn, ils s’attachent avec patience et minutie à décrire nos manières d’investir le paysage, de l’habiter, de le façonner.

exposition Je cours vers toi, Eric Tabuchi et Nelly Monnier
exposition Je cours vers toi, Eric Tabuchi et Nelly Monnier / © Tabuchi-Monnier
exposition Je cours vers toi, Eric Tabuchi et Nelly Monnier
exposition Je cours vers toi, Eric Tabuchi et Nelly Monnier / © Tabuchi-Monnier
exposition Je cours vers toi, Eric Tabuchi et Nelly Monnier
exposition Je cours vers toi, Eric Tabuchi et Nelly Monnier / © Tabuchi-Monnier
exposition Je cours vers toi, Eric Tabuchi et Nelly Monnier
exposition Je cours vers toi, Eric Tabuchi et Nelly Monnier / © Tabuchi-Monnier

Présentée dans la galerie blanche d’arc en rêve, l’exposition Je cours vers toi pour lacer tes chaussures est consacrée à cette ambitieuse aventure photographique. En se penchant notamment sur la question de la construction, les artistes y interrogent, avec la curiosité qui est la leur, les limites de la discipline architecturale au travers de pratiques marginales : auto-construction, initiatives personnelles, maisons de maçons ou art brut sont autant  de stratégies qui façonnent, sans qu’on s’en rende compte, bon nombre d’objets construits de nos territoires.

Bien qu’elle entretienne un lien étroit avec l’architecture, leur recherche se déploie en effet à contre-courant de sa signification savante et dresse un répertoire non raisonné des formes, souvent modestes, qui surviennent dans les environnements ruraux ou périurbains.

En exposant leur Atlas des Régions Naturelles à arc en rêve, Eric Tabuchi et Nelly Monnier questionnent les limites entre l’architectural et le vernaculaire. Comme le suggère le titre – emprunté à un morceau de Brian Eno – ils font l’éloge d’une pratique libre et diversifiée de la construction dans laquelle le bricolé, le rafistolé et l’improvisé se substituent à la tentation normative de l’architecture « savante ».

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